Ce sont Franck Gerow et Thomas Cronin, les véritables inventeurs des prothèses mammaires en silicone, ceci dès les années 1960. Après un essor rapide, il fallut néanmoins déchanter…sein figé, coque quasi systématique. Au cours des années 1970 et 80, la modification du gel de silicone permit d’améliorer les résultats.

Malheureusement en 1994, après que plusieurs cas de maladies auto immunes eurent été rapportés, l’interdiction des prothèses en gel de silicone était décrété par les autorités sanitaires. Ainsi entre 1994 et 2001, seuls les prothèses remplies de sérum physiologique étaient autorisés. Il a fallu une enquête poussée ainsi qu’une modification du gel de silicone pour permettre une nouvelle autorisation d’utilisation des prothèses en gel de silicone en 2001.

Scandale PIP

La société Poly Implant Prothèse créée par Jean Claude Mas a fabriqué des prothèses entre 2000 et 2010, année de sa liquidation judiciaire. Ce fut une entreprise florissante (3ème fabriquant mondial, 80% à l’export, 300 000 patientes implantées dans le monde).
Cependant, plusieurs plaintes de chirurgiens et de patientes sont déposées et ceci dès 2005. En 2010, l’agence sanitaire de sécurité du médicament tire la sonnette d’alarme et entraine l’arrêt de fabrication des prothèses PIP en 2010. S’en suit, plusieurs procès qui aboutiront à la condamnation de Jean Claude Mas en 2013 à 4 ans de prison ferme assortie de l’interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle en lien avec le monde sanitaire.
Qu’en était-il des prothèses PIP et quels sont les risques ?
L’utilisation d’un gel artisanal non conforme aux normes sanitaires et présent dans certains lots de prothèses entrainait une dégradation progressive de l’enveloppe de la prothèse, conduisant à sa rupture. Cette fraude à la certification, pour des raisons de meilleure rentabilité, a exposé les patientes porteuses de ces lots de prothèses à un cas augmenté de lymphome mammaire (8 sur 1200).
L’agence de régulation sanitaire (AFSSAPS) a donc légitimement demandé à toute patiente porteuse d’implant PIP de s’assurer par un examen clinique et radiologique auprès d’un chirurgien qualifié de l’absence de rupture de ses prothèses.
L’explantation, en cas de rupture, et la repose de nouvelles prothèses sont prises en charge par l’assurance maladie en cas de chirurgie reconstructrice initiale. Seulement, les frais de retrait des prothèses PIP sont prises en charge en cas de chirurgie esthétique. Le Dr Guibert, veillera dans ce cas à proposer à la patiente un tarif adapté pour la repose de nouvelles prothèses.

Quelles prothèses ?

Il existe actuellement plusieurs types de prothèses. Le Dr Guibert saura au mieux vous conseiller afin de choisir la meilleure prothèse correspondant à votre demande.

  • Rondes ou anatomiques (forme de la prothèse)
  • Lisses, microtexturées (enveloppe)
  • Remplies de gel de silicone ou de sérum physiologique (contenu)
  • Profil modéré, profil haut (projection)
  • Ferme, souple (toucher)

Prothèses rondes ou anatomiques

Les prothèses rondes sont les plus utilisées. Elles donnent d’excellents résultats et sa forme en position verticale, n’est pas sans rappeler la forme… d’une prothèse anatomique (poire). Elles ont l’avantage de na pas présenter de risque de rotation, contrairement aux prothèses anatomiques.

Les prothèses anatomiques, sont utilisées le plus souvent en cas de reconstruction mammaire après ablation du sein pour cancer.
Elles peuvent être proposées également en chirurgie esthétique.
Le Dr Guibert saura au mieux vous conseiller dans le choix de vos implants.

Différentes tailles et profils de prothèses pour quel résultat

Le choix d’une prothèse mammaire n’est pas anodin, puisqu’il faut dès le premier regard pouvoir répondre à la demande la patiente et pouvoir lui assurer qu’au cours du temps, ce résultat sera toujours aussi satisfaisant. Une phase d’écoute est donc indispensable lors des conseils pré-opératoires afin de répondre au mieux à votre demande. Il s’agit d’une chirurgie « tailor made » sur mesure pour vos seins.
Si le choix se porte sur une prothèse ronde, deux éléments ont à déterminer :

  • La base de la prothèse (son diamètre) qui va déterminer la largeur et la hauteur du sein
  • La projection défini parle profil de la prothèse

Il existe aujourd’hui plusieurs types de profils (bas, modéré, haut et extra haut). Plus le profil est haut, plus le sein sera projeté vers l’avant et le décolleté pigeonnant. Ainsi choisir un profil extra haut équivaut à prendre le risque d’un aspect peu naturel du sein.
C’est pourquoi, la plupart des profils posés sont des profils modérés, permettant ainsi d’obtenir un aspect très naturel du sein. Le Dr Guibert saura vous accompagner dans ce choix.

Qu’en est-il du bonnet recherché et du volume de l’implant à utiliser.
En pratique, le choix d’une taille de prothèse est le plus souvent conditionné par la morphologie globale de la patiente. L’aspect naturel tant recherché va de pair avec une silhouette harmonieuse. Pour information, on considère habituellement qu’un volume de 200c correspond environ à l’augmentation d’un bonnet dans le soutien gorge.

Prothèses lisses ou microtexturées

Les données très récentes de la littérature scientifique ont montré l’absence de risque de survenue de maladie cancéreuse ou de lymphome pour les prothèses lisses. Ceci n’est pas le cas pour les prothèses texturées et malheureusement aussi pour certaines prothèses dites microtexturées mais dont la texture se rapprochait de prothèses texturées.
C’est pourquoi, sauf cas particulier, le Dr Guibert pose dans la très grande majorité des cas des prothèse à enveloppe lisse.

Quelle prothèse pour quel toucher

Le gel souple et cohésif est à préférer car c’est celui qui offre à la fois le moins de risque de complication en cas de rupture et le toucher le plus naturel

Prothèse mammaire en gel de silicone ou remplie de sérum physiologique

L’interdiction des prothèses en gel de silicone entre 1994 et 2001 a permis de bien évaluer les prothèses remplies de sérum physiologique.
Celles-ci ont, contrairement à beaucoup d’idées répandues, de nombreux avantages :

  • Meilleure tenue dans le temps (15 ans)
  • Cicatrice de plus petite taille quasi invisible sous le mamelon
  • Absence de toxicité en cas rupture
  • Très bonne évolution esthétique au cours du temps du fait de leur bas plus large
  • Possibilité de corriger une asymétrie préexistante

Elles ont par contre l’inconvénient d’être plus palpable et plus ferme au toucher.
On les préfèrera donc pour les patientes présentant des aréoles de petite taille et souhaitant une augmentation mammaire modérée inférieure à 300cc. Elles seront exclusivement placées sous le muscle grand pectoral afin de se prémunir de l’apparition de vagues et de plis sous la peau.

Les prothèses mammaires en gel de silicone concernent l’ensemble des autres indications. Elles ont pour avantage principal d’être faciles à poser, d’offrir un résultat très reproductible et quasiment sur mesure. Le toucher des prothèses actuelles en gel de silicone est le même qu’un sein naturel. Les prothèses en gel de silicone peuvent être posées devant ou derrière le muscle grand pectoral. C’est donc pour cela qu’elles sont posées chez l’immense majorité des patientes aujourd’hui.

Le Dr Guibert saura vous guider dans votre choix dans le cadre d’une chirurgie « taylor made » sur mesure.

Quelle cicatrice ?

Il existe 5 cicatrices possibles

  • Cicatrice sous mammaire : la plus pratiquée dans le monde , notamment aux Etats-Unis. Horizontale, elle mesure de 3 à 5 cm selon la taille des prothèses. Elle est placée dans le sillon sous-mammaire et est habituellement assez discrète. Elle a pour avantages un moindre risque d’hématome grâce à une meilleure visibilité de l’espace de décollement pour le chirurgien, la possibilité de poser tout type de prothèse quel qu’en soit le volume, l’absence de trouble sensitif au niveau aréolaire. L’inconvénient principal reste bien sûr la cicatrice souvent visible.
  • Cicatrice sous-aréolaire : la plus pratiquée en France. Elle a pour longueur la moitié de celle de l’aréole et est placée à sa partie inférieure. Ses avantages sont une très grande discrétion de la cicatrice, très peu visible, la possibilité de corriger une ptose minime associée (résection cutanée, round block). L’inconvénient principal est l’impossibilité de poser une prothèse de volume important en cas d’aréole de faible diamètre. De rares cas de perte de sensibilité ou d’incapacité d’allaiter ont été décrits dans la littérature, mais il s’agit là de risques exceptionnels.
  • Cicatrice sous mamelonnaire : la plus discrète, voire quasiment invisible mais réservé aux prothèses remplies de sérum physiologique
  • Cicatrice axillaire : située dans l’aisselle, elle a pour avantages la possibilité d’un contrôle endoscopique par le chirurgien et l’absence de trouble sensitif au niveau du sein. Les inconvénients sont un risque majoré d’hématome et d’infection, la cicatrice souvent plus visible notamment en maillot de bain ou avec un débardeur, un risque augmenté de malposition ou de rotation et enfin une plus grande difficulté à interpréter les examens d’imagerie réalisés en cas de localisation axillaire d’un cancer du sein. C’est pourquoi cette cicatrice n’est pas recommandée en première intention.
  • Cicatrice ombilicale : anecdotique et réservée aux prothèses remplies de sérum physiologique

On recommandera donc une voie sous aréolaire en cas de prothèses en gel de silicone avec un volume raisonnable et une voie sous mammaire pour un volume plus important. La voie sous mamelonnaire sera quant à elle réservée aux prothèses remplies de sérum physiologique.

Quelle taille choisir ?

Le choix de la taille des prothèses sera fait au cours d’une consultation dédiée, avec essai de plusieurs volumes. Le Dr Guibert prendra tout le temps nécessaire pour essayer, comparer les différentes prothèses pouvant correspondre à votre demande.

Où sera placée la prothèse lors de l’intervention ?

La prothèse peut être placée dans trois plans différents

  • Plan prémusculaire ou rétro glandulaire

Ses avantages sont une douleur moins importante, un aspect plus naturel à la contraction du muscle grand pectoral, ses inconvénients sont un risque plus important de visibilité de l’implant ou de survenue de plis entrainant donc un aspect moins naturel du sein à la fois visuellement et au toucher ; enfin un risque de ptose plus important au cours du temps

  • Plan rétromusculaire

Ses avantages sont nombreux avec tout d’abord l’assurance d’un meilleur aspect esthétique (moins de pli, toucher plus naturel) surtout lorsque le volume du sein initial est petit. Egalement, il a été rapporté dans la littérature scientifique un nombre diminué de cas de coque ou de rupture. Ses inconvénients sont le risque, lors de la période post-opératoire immédiate d’ascension de la prothèse sous l’effet de l contraction du muscle grand pectoral. Il existe également un risque de ptose du sein sur la prothèse notamment en cas de sein volumineux initialement. Enfin, les douleurs post-opératoires immédiates sont plus importantes.

  • Dual plan

Cette technique a pour but de combiner les avantages des deux techniques précédemment citées. La prothèse est placée sous le muscle à sa partie supérieure et sous la glande pour sa partie inférieure. Les avantages de cette technique sont des suites souvent moins douloureuses, l’absence de chute de la prothèse au cours du temps, un résultat esthétique adapté au cas par cas et enfin une déformation moins importante de l’implant lors de la contraction du muscle grand pectoral.

Le Dr Guibert prendra tout le temps nécessaire pour discuter avec du bien fondé de ces techniques en fonction de votre demande et vous offrira un choix personnalisé.

Quelle marque de prothèse ?

Le Dr Guibert a fait le choix de travailler principalement avec la marque française Sebbin, la plus fiable et la plus sérieuse aujourd’hui dans la fabrication de ses implants (aucun cas rapporté de survenue de cancer ou de lymphome du sein). Certes, le coût des implants est important mais le Dr Guibert refuse de travailler avec toute marque d’implant « low cost » et n’offrant pas les garanties de sécurité que chaque patiente est en droit d’attendre. Dernier point, chaque implant bénéficie d’un marquage CE obligatoire et d’une  traçabilité auprès des autorités sanitaires compétentes.

Et en cas de ptose associée

Là encore c’est le degré deptose qui conditionnera le traitement associé à la pose des prothèses. En cas de ptose modérée, une technique de Dual plan associée à une résection cutanée péri aréolaire est possible, limitant ainsi la rançon cicatricielle. Si la ptose est plus importante, on y associera une résection cutanée avec cicatrice en I ou en T inversé.
Le Dr Guibert vous conseillera dans votre choix et vous expliquera les limites de chacune de ces techniques

Augmentation mammaire sans prothèse

Les prothèses mammaires vous font peur (rupture, nécessité de changer régulièrement les implants…), dans ce cas, la réalisation d’un lipofilling mammaire peut vous être proposé, à la condition que vous disposiez d’une réserve graisseuse suffisante. Une lipoaspiration est alors réalisée aux endroits que vous aurez choisis et où la graisse est en excès. La graisse prélevée est réinjectée après purification au niveau des seins. Habituellement, deux séances sont nécessaires pour obtenir un volume équivalent à une prothèse de taille moyenne.

Augmentation mammaire composite

Cette technique se propose d’associer la pose de prothèses et l’injection de graisse (lipofilling) dans le but d’améliorer encore le rendu esthétique (contours, décolleté)

Avant l’intervention

Votre projet est muri, deux consultations avec le Dr Guibert vont permettre de le réaliser. Viendra ensuite le temps nécessaire de la consultation avec l’anesthésiste qui prendra tout le temps de vous préciser les modalités de l’anesthésie générale, nécessaire à la pose de vos prothèses
Prévoir ensuite une période de 10 jours de repos avant l’intervention, et bien sûr l’arrêt du tabac au moins 3 semaines avant votre intervention.
Toute patiente âgée de plus de 25 ans se verra prescrire une imagerie mammaire (échographie, mammographie ou irm mammaire encas de lipofilling). Cet examen a pour but de dépister une lésion cancéreuse préexistante.
Un bilan sanguin sera prescrit également avant l’intervention.

Combien de temps dure l’intervention et l’hospitalisation ?

En moyenne, la durée moyenne pour la pose de prothèses mammaires est de 1H à 1h30.
Une nuit d’hospitalisation après l’intervention est recommandée

La douleur

La pose de prothèses mammaire est souvent douloureuse, particulièrement lorsque celles-ci sont placées en arrière du muscle. Pour autant, rassurez-vous, notre équipe d’anesthésie ainsi que le Dr Guibert veilleront à ce que ces douleurs soient parfaitement acceptables. Le DR Guibert réalise lors de la pose des prothèses une anesthésie complémentaire au niveau du muscle grand pectoral, ce qui permet de passer les 2 ou 3 jours post-opératoires dans d’excellentes conditions 

La prise en charge par l’assurance maladie

Certains cas d’agénésie ou d’hypoplasie mammaire, en pratique pour une taille de bonnet inférieure à A, peuvent être pris en charge par l’assurance maladie

Suites opératoires

Simples dans l’immense majorité des cas. Les seins sont fermes pendant quelques jours puis vont s’assouplir jusqu’à retrouver leur forme définitive environ 2 mois après l’intervention. Un soutien gorge dit de contention devra être porté jour et nuit pendant 6 semaines et vous sera prescrit par le Dr Guibert. Il est retiré le temps de la douche qui doit être faite sans pansement, à l’eau et au savon doux. Les pansement sont à refaire tous les jours jusqu’à cicatrisation complète (10 jours environ). On conseille le repos pendant 10 jours et la reprise du sport, une fois le soutien gorge de contention retiré.

Le résultat

L’aspect esthétique est acquis 2 à 3 mois après l’intervention. Les cicatrices sont définitives et leur évolution jusqu’à maturation prend habituellement 1 an.

Le soutien gorge de contention

Son rôle est essentiel principalement pour éviter l’ascension des prothèses lorsque celles-ci sont posées en arrière du muscle grand pectoral. Le port d’un contenseur mammaire jour et nuit pendant 6 semaines permet de prévenir ce phénomène.

Quelles sont les complications possibles ?

Ces complications sont heureusement très rares (<2%) mais doivent être connues des patientes.

  • Accident lié à l’anesthésie
  • Hématome post-opératoire dans les premières heures après l’intervention
  • Trouble de cicatrisation (attention au tabac et au mauvais équilibre glycémique en cas de diabète)
  • Troubles de la sensibilité (rarissimes et transitoires)
  • Epanchement lymphatique autour des prothèses
  • Infection pouvant nécessiter le retrait des prothèses
  • Coque périprothétique responsable de déformation et de douleur et pouvant nécessiter un changement de prothèse avec ablation de la coque
  • Pli, déformation de l’implant (plus rares avec les gels modernes cohésifs)
  • Rupture de prothèse

L’allaitement, la grossesse

Il n’existe aucune contre indication à la grossesse pour une femme porteuse de prothèses mammaires, de même l’allaitement n’est en aucun cas contre indiqué et reste tout à fait possible.
Afin de s’assurer d’un bon résultat esthétique, on recommande d’attendre 6 mois après la grossesse ou la fin de l’allaitement avant de poser des prothèses mammaires.
De plus, iles recommandé d’attendre 6 mois après la pose de prothèses mammaires avant d’entreprendre une grossesse.
Mais attention, sachez que toute prise de poids importante ainsi qu’un allaitement prolongé peut avoir des conséquences sur le résultat esthétique de vos prothèses

Le cancer du sein

Il n’y a pas de risque surajouté de maladie cancéreuse chez une patiente porteuse de prothèses mammaires. De même, la surveillance par mammographie ou échographie n’est pas plus difficile en cas d’implants mammaires

Quand dois-je changer mes prothèses, risque de rupture

Actuellement, au vu des données statistiques officielles, le taux de rupture est inférieur à 0,5%. Cette rupture survient en moyenne 8 ans après la pose. Il faut donc bien se souvenir que la durée de vie des implants est limitée dans le temps. En moyenne, on recommande de les changer tous les dix ans ; mais rassurez-vous, ceci ne constitue jamais une urgence.
Le Dr Guibert saura vous guider dans votre choix.

Traitement des cicatrices

La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison après toute intervention chirurgicale et reste un phénomène aléatoire dont l’évolution est imprévisible.En savoir plus sur la technologie pour traiter les cicatrices